Dialogue de lendemain d’élections, lors d’une formation. Devant moi, des cantonniers, qui suivent une formation à la communication. Bizarre pour des cantonniers de suivre une formation à la communication ? Ben non. Tout le monde a le droit de s’améliorer en la matière. Quoi qu’il en soit, voilà le dialogue :
- Tu as été voter ?
- Ben oui.
- Et tu as voté pour qui ?
- Je ne sais pas.
- Comment ça, tu ne sais pas ?
- Ben oui, je ne connais personne, moi. Ca va quand il n’y a que deux personnes, parce que là tu peux choisir. Mais quand il y a 400 personnes, qu’est-ce que tu veux faire ? Je ne connais personne, moi.
- Mais tu peux voter blanc…
- Ah non, ça ça ne va pas. Ces gens, ils se sont présentés, ça leur coûte de l’argent. Il faut bien que ça leur rapporte, non ?
- Et comment tu as fait alors ?
- Ben j’ai regardé les prénoms, et j’ai coché ceux que j’aimais bien, ceux qui m’inspiraient confiance.
- Dans tous les partis ?
- Ah non, je ne suis pas con. Je sais qu’on ne pouvait pas. Non, j’ai voté pour des gens du parti socialiste.
- Et pourquoi le PS ?
- Ben parce que c’est les seuls qui m’ont envoyé un courrier. Je me suis dit que c’est parce qu’ils s’intéressaient à moi. Contrairement aux autres, qui ne m’ont jamais rien envoyé.
2 commentaires pour A quoi ça tient…
A pleurer!
Je ne suis pas du tout Catholique et encore moins croyant. Et pourtant, la réflexion qui m’est venue à l’esprit en te lisant est… MON DIEU !!!!!!!
Ca fait vraiment peur ! L’homme a-t-il si peu évolué depuis l’époque ou il (car "elles" n’avaient pas le droit) écoutait le curé pour savoir pour qui voter. C’était il y a bien longtemps, mais au fond, qu’est-ce qui a changé, si ce n’est que le curé n’a pratiquement plus d’influence sur ses (de moins en moins) fidèles sujets.