Tous les médias, hier, titraient dans la précipitation et sur leur site Web que Adam G. était acquitté du meurtre de Joe. Vu comme cela, c’est terriblement choquant, et des flots d’opprobre ont commencé très vite à se déverser sur la justice, qui semble injuste.
Que voit-on en premier lieu dans ce titre ? Le mot “acquitté”, qui est évidemment inacceptable lorsqu’on a suivi un tant soit peu le drame arrivé à Joe, à ses parents, sa famille et ses amis. Mais Adam G, qui a bel et bien commis un acte crapuleux et inacceptable, a été condamné. A 20 ans. Pour “vol avec violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Mon coeur restera définitivement du côté des parents de Joe. Mais j’entends la justice, qui a eu la lourde tâche de qualifier l’horreur. Et qui a apprécié, avec son jury d’assises, que l’intention de tuer n’y était pas. C’est pour cela que l’on fait des procès et que des jurés délibèrent, en leur âme et conscience, au vu des faits.
Mais c’est aussi le procès des médias qu’il faut faire. La première vérité est qu’Adam a été condamné, pas acquitté. En titrant comme ils le font, les journaux ne font qu’attiser la vindicte populaire. Ils jouent sur l’émotion, sur le populisme. Face à un débat difficile. Mon coeur est aussi aujourd’hui du côté des jurés, qui risquent d’être traînés dans la boue. Ca n’est pas juste.
un commentaire pour Adam G. est condamné !
Les défauts de la presse quotidienne actuelle (je ne peux pas parler de celle d’il y a 20ans… je ne la lisais que rarement !) est LE sujet récurrent dans notre chaumière… en fait quasiment tous les matins, en lisant les titres et l’un ou l’autre article, je me transforme en ancien combattant (que je ne serais jamais vu que je n’ai jamais combattu !). Je râle sur les fautes d’orthographe et de grammaire, jusque dans les titres, sur le populisme et le sensationnalisme, sur le peu de sérieux des articles, voire sur les erreurs flagrantes quand, par hasard, je connais le sujet dont ils parlent. Je me prends même à rêver d’avoir un jour le temps de décortiquer les journaux du premier au dernier article pour relever la quantité d’erreurs, d’invraisemblances, de partis pris, de légèretés journalistiques, d’analyses à l’emporte pièce et autres "conneries". Bon, vivement demain matin que je puisse lire le journal.