De Wallonie, on croit souvent que la question de la périphérie bruxelloise est exagérée. Mettre le pays par terre pour quelques bourgeois francophones réfugiés derrière leur 4×4 et qui répugnent à adresser quelques mots en flamand à leur jardinier, quand même !…
Les cartes géographiques permettent toutefois de contrebalancer cette impression. A Bruxelles, la frontière linguistique passe en pleine ville ! Par exemple : vous voulez acheter des pâtisseries à la Place Dumon, à Woluwé-Saint-Pierre. Vous vous garez dans une rue avoisinante, à quelques dizaines de mètres à peine de la boulangerie. Eh bien, sans le savoir, vous laissez votre voiture en Flandre. Si vous oubliez de mettre de l’argent dans l’horodateur, le flic s’adressera à vous en flamand. Si par la suite vous contestez, ce sera, avec la scission de BHV, devant des tribunaux flamands. Et si Bart De Wever bâtit un mur séparatiste pendant que vous faites vos emplettes, bye bye la bagnole.
On voit le tracé de la frontière entre les deux régions sur les deux images ci-dessous. Wikipedia donne ceci comme définition du mot “région” : une zone géographique relativement étendue d’un pays ou d’un continent, possédant des caractères physiques et/ou humains particuliers qui les distingue des régions voisines. Franchement, à voir la carte, on a du mal à voir, à l’intérieur de l’agglomération urbaine de Bruxelles, ce qui distingue la Flandre du reste. Et si en plus vous vous promenez là-bas, c’est encore plus net : vous êtes dans la même région !
Le problème de la périphérie, c’est le problème de Bruxelles ! La périphérie est urbaine, même si on y trouve par endroits des airs de campagne. Gardons toutefois à l’esprit que ce n’est pas de la tarte de s’y promener. Même pour acheter des boules de Berlin en pleine région bruxelloise.
un commentaire pour Boules et Mur de Berlin
Si ça continue, on aura donc aussi des "boules de Bruxelles".
Ca existe déjà ? L’atomium ? Ah oui d’accord :-)))