Une petite histoire…
J’ai créé ma boîte, Qwentès, en 91. Une agence de communication assez spécifique qui aidait ses clients à mieux informer leurs clients. Ou leur public. Nous appelions cela « l’information opérationnelle ». Loin de toute propagande, il s’agissait de livrer des « modes d’emploi ». Notre premier gros contrat a été gigantesque, pour une petite boîte : la campagne d’information de la Commission européenne sur sa politique régionale. Nous devions informer les acteurs régionaux des aides qu’ils pouvaient obtenir de l’Union européenne. Avant Internet, le challenge était immense, vu qu’il fallait tenir compte du fonctionnement des services postaux pour que des Crétois reçoivent l’information en même temps que des gens du Hainaut…
C’est dire que nous devions faire preuve de créativité, de souplesse. De veille technologique également.
J’ai adoré cette période. J’avais une équipe motivée, énergique, intelligente, qui aimait son travail. C’est d’ailleurs avec cette équipe que nous pouvons dire que nous avons fait gagner le Referendum français sur Maastricht en 92. Mais c’est une autre histoire… [1]
Je me suis vite rendu compte que mes collaborateurs, qui au fur et à mesure des années cultivaient tant autant leur maîtrise des politiques européennes et des relations régulières avec de nombreux cadres européens, constituaient des recrues drôlement intéressantes pour mes clients, de toute grosses boîtes de communication qui s’intéressaient au marché de la Commission.
Je ne pouvais rivaliser avec ces multinationales sur le plan des salaires et autres avantages. Une Golf bas de gamme contre une BM, ça ne le faisait pas. Pourtant je devais agir. Si je ne faisais rien, au mieux je devenais l’antichambre des grosses boîtes ; au pire, c’était la faillite, tous mes clients partant avec mes collaborateurs. Une si belle équipe qui a culminé à une cinquantaine de personnes au moment où j’ai revendu l’entreprise, sept ans plus tard.
Le seul domaine dans lequel je pouvais rivaliser, sous les indications de Maslow, était celui du plaisir, de la motivation, du sentiment d’appartenance, de la fierté. Mais cela ne se décrète pas ; ça s’obtient. C’est pour cela que j’ai conçu mon approche de communication interne qui reposait sur un séminaire annuel, une news hebdomadaire et une systématique de réunions. Le tout ne prenant que 14 minutes par personne.
Et ça a marché ! Pendant les sept années que j’ai dirigé cette boîte, les seuls départs volontaires que j’ai connus étaient pour des raisons de retour au pays. C’est ce processus qui a fait ses preuves que je propose maintenant à tout type d’entreprise, quels que soient son core business, sa taille, son personnel. Avec une certitude : qu’en moins de cinq minutes par semaine, votre personnel sait tout ce qu’il doit savoir. Une communication efficace à 100 %. Pour une équipe à la motivation reboostée chaque semaine.
Que rêver de mieux ?
[1] Le Oui ne l’a emporté que de 1,04 %. De deux choses l’une : soit notre travail ne sert strictement à rien, ce que je ne peux pas croire ; soit il sert. Comme nous avons été appelés à la rescousse six semaines avant le référendum parce que les sondages devenaient drôlement inquiétants, j’ai la faiblesse de croire que, si on part du principe que notre travail a servi un tant soit peu, eh bien on peut dire que Qwentès a contribué à la victoire du référendum. Dans une ombre totale…