Un jeune étudiant de Liège se fait happer par un train au retour d’une soirée de guindailles pour la Saint-Nicolas. Quelques heures plus tard, près de 1.400 étudiants, tous au courant de la tragédie, continuent à festoyer dans la ville. Bières, pétards et dégueulis ne vont quand même pas s’arrêter pour si peu ! La mort d’un jeune de 21 ans…
Quel parent peut ne pas se sentir effrayé face à cette banalisation de la mort ?… Le recteur de l’université a exprimé son désarroi : “Cela en dit long sur le sentiment de décence de ces étudiants et sur leur sens de la solidarité. Visiblement, nous n’avons pas les mêmes valeurs. Pour eux, c’est un incident de parcours. Pour moi, c’est un drame majeur.” On ne peut que le comprendre. Que dire en revanche de la justification de la coprésidente de l’Association générale des Etudiants de Liège : “On ne peut pas tout annuler et dire à plusieurs centaines d’étudiants de rentrer chez eux. Ce serait un coup à tourner à l’émeute !” Effrayant, tout simplement effrayant. C’est tout un système qui se met en place, un système qui fait disparaître toute conscience, toute valeur, tout sens civique. Sous Jules César, Juvenal avait inventé l’expression “panem et circenses”. Du pain et des jeux. De la bière et des teufs.
Je ne sais pas vous, les amis, mais moi ça me fout un coup au moral, ce genre de truc.