Le congrès de Reims donne une image déplorable du PS français. Lequel, à l’évidence, n’en avait pas besoin. D’un congrès à l’autre, ce ne sont que les divisions qui se manifestent, nettement plus que ses convergences. Ou que son unité.
Delanoé a cru sortir une belle petite phrase ce week-end, en expliquant que vu qu’il est déjà tellement difficile d’unir la gauche, il est totalement vain d’espérer trouver des convergences entre la gauche et le centre de Bayrou. C’est idiot. Monsieur Delanoé ferait bien de sortir de temps en temps de son pays manichéen, un des seuls à l’heure actuelle à être encore viscéralement incapable de concevoir des alliances, des compromis. Il est certes compliqué de trouver des convergences entre le PS, le PC, Besancenot et José Bové. Et c’est normal. Trouver des convergences entre des programmes de pouvoir et des revendications d’opposition n’a jamais été facile. Ce ne serait pas du tout la même chose avec le centre, qui aspire tant à jouer un rôle actif dans la gestion des affaires publiques.
Près de vingt ans après la Chute du Mur, celui-ci existe encore bel et bien dans la tête de bon nombre de Français. Allez, qu’on le veuille ou non, Sarkozy a encore de très belles années devant lui.