Jonasz nous supplie de le rassurer sur le fait qu’on le quitte bien « pour un autre que lui ». C’est vrai que c’est vache d’être quitté sans que même ce ne soit pour quelqu’un d’autre. La honte, évidemment.
Pourquoi les Flamands sont-ils de plus en plus nombreux à vouloir nous quitter, même pas pour un autre que nous ? A les entendre, il y a deux raisons : on ne parle pas flamand, et on gère mal la Wallonie. Eh bien, prenons-les au mot ! Parlons flamand et gérons mieux la Wallonie. Bien sûr, ça ne se décrète pas. Mais il ne faut qu’une chose : la volonté politique. Deux problèmes et une seule solution. N’est-ce pas magnifique ?
Arrêtons de rêver de la Belgique d’antan où l’on pouvait parler français à Leuven et acheter des permis de bâtir à Charleroi. Pensons à une Belgique plus moderne et respectueuse, tant des autres que des finances publiques. Il est possible de dispenser un enseignement bilingue partout dans le pays dès la maternelle ou la crèche. D’autres pays le font avec succès, à commencer par le Grand-Duché, si proche, où quasi tous les jeunes sortent quadrilingues de l’enseignement secondaire. Arrêtons de nous plaindre de Leterme parce qu’il prétend que nous sommes trop sots pour apprendre le néerlandais : prouvons-lui le contraire !
Comme il est possible aussi de mieux gérer les finances publiques, non ?
Qui dans le fond de la salle me rétorque qu’Onkelinx avait promis la même chose il y a 15 ans ? Ça ne se décrète pas, dis-je : il faut la volonté politique. Et celle-là, on n’en voit pas poindre le bout du nez.
Dites-moi, dites-moi, qu’elle est partie pour un autre que moi…
Mais pas à cause de moi.