Sondage étonnant dans La Libre cette semaine, avec son « Baromètre du Religieux 2008 ». Quelque 40% des sondés disent ne se reconnaître dans aucune des religions : athées, agnostiques ou croyants n’appartenant à aucune religion. Mais 75% considèrent pourtant que l’école a un rôle à jouer dans l’éducation religieuse ou philosophique des enfants.
Peut-être la question est-elle mal posée. Il y a en effet une différence entre religion et philosophie. Mais il y a aussi une nuance essentielle entre cours « de » religion et cours « sur les » religions. Qu’il y ait encore aujourd’hui des cours amenant les enfants à croire en telle ou telle religion, c’est-à-dire aussi à ne pas croire dans les autres religions, me semble totalement aberrant. Médiéval. Un simple regard sur le monde et ses conflits, mais aussi sur notre quotidien urbain, nous donne une forte aspiration à la tolérance, au respect de l’autre, quelle que soit sa foi. En exigeant une option, un choix, l’école prône en réalité l’inverse. Et favorise le prosélytisme. Ça n’est certainement pas le rôle des finances publiques au 21ème siècle. A quand de réels cours, dès la primaire, « sur les » religions et les philosophies ? A quand la suppression des cours « de » religion ?
Certains rétorqueront que de nombreux profs agissent déjà de la sorte. C’est possible, et tant mieux pour leurs élèves. Mais que l’on légifère alors. Parce que c’est loin d’être une généralité.
un commentaire pour Guerre des religions
Légiférer? toujours un peu de mal quand l’Etat décide de dire comment ses "sujets" doivent faire.
Par contre, les cours sur les religions se généralisent, même dans l’enseignement catholique. Je l’ai fait pendant près de 7 ans dans une école d’Uccle (oui, même là).
Certes, la religion catholique restait la norme, mais on abordait les conflits Palestiens, le principe des religions monothéistes et polythéistes, etc.
Ok, je ne parlais pas des sectes ;o)