Ce 4 novembre est une date heureuse. L’élection d’Obama, premier président noir des Etats-Unis, est de la meilleure augure. Et l’éviction de son concurrent heureuse et salutaire. Après que Bush ait mis une partie du monde en sang en inventant la preuve que Sadam Hussein était l’ennemi mondial à abattre, il n’était pas possible de soutenir quelqu’un qui soit du même camp. Ce camp des Républicains mérite d’être mis de côté pour pas mal de temps. Et avec lui la Sarah Palin dont on pouvait légitimement craindre que la vice-présidence se transforme un jour en présidence. Longue vie et bon succès donc au Président Obama !
Mais ce président-là ne l’est que des Etats-Unis, pas du monde. Lorsqu’il promet de guérir les Etats-Unis, on ne peut que l’y encourager. Mais lorsqu’il complète en disant que c’est pour réparer le monde, j’ai envie de lui dire que l’ONU est là pour cela. Pas trop touche au monde tout seul, les States ! Vous avez assez déconné en la matière.
Mettons cela sur les annonces de campagne. C’est évidemment une formidable nouvelle, cette confirmation des sondages. Le gars a l’air chouette et volontariste. Aux antipodes de la marionnette néfaste à qui il succède. Que l’on se félicite qu’il soit noir reste toutefois caractéristique de l’injustice flagrante qui continue à régner sur notre monde.
Fondamentalement, ce n’est pas que ce soit bon qu’il soit noir, ce nouveau président-là, mais bien qu’il soit mal que cela puisse nous étonner, nous émerveiller. Près de 60 ans après la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, on ne devrait même plus y penser, le remarquer. Allez, Barack réparons ce monde ensemble !
un commentaire pour Heureux !
Un des intérêts de l’élection d’Obama,
c’est qu’il n’est ni noir ni blanc mais noir et blanc. Ce serait l’occasion de changer notre regard.
Nous oublions qu’il est métis et qu’il représente un avenir possible et sage de la planète :le métissage et non la dualité-manichéenne.
Et puis a-t’on pensé à notre regard ‘blanc’ si la présidence ‘noire’ se passait mal ?