Ceux qui me connaissent savent que j’effectue la plupart de mes déplacements en train. Tout ce temps idiot passé dans les files en voiture est ainsi transformé en un temps de lecture, de travail, de repos. OK, les trains ont parfois quelques minutes de retard. Mais je n’arrive jamais en retard à mes rendez-vous. En revanche, j’ai souvent des collègues qui m’appellent : “Dis… euh… je ne sais pas ce qui se passe, il y a de ces embouteillages ici, c’est incroyable ! Jamais vu ça. J’aurai du coup une vingtaine de minutes de retard. Tu peux m’excuser ?”
Autre avantage : si le train part à 8h08, vous savez qu’il ne sert à rien de vous pointer sur le quai à 8h09. A l’inverse, si on prévoit de partir en voiture à 8h, ne se permet-on pas souvent de partir à 8h10, voire un peu plus tard ? Les dix minutes qui tuent. Et qui stressent. Bref, tentez le coup, ça change la vie. Et c’est une contribution pas négligeable à la qualité de la vie et au traitement un peu plus respectueux de la planète.
Il y a quelques jours, j’assistais à une conférence sur la gestion du temps. La conférencière demandait au public s’il avait des “petits trucs” à conseiller. Il y en a, assurément : couper son GSM, ne relever ses mails que deux fois par jour, bien gérer son agenda, etc. Au bout du compte, les minutes glanées ici et là peuvent constituer un petit capital de temps non négligeable. Je pris la parole pour dire que moi j’avais un “grand truc” : prendre le train. Pour ceux qui se déplacent et qui ont un ordinateur portable, ça peut leur faire gagner deux à trois heures par jour. Génial, non ? Quelle formidable nouvelle !
Ricanements dans la salle. Et scepticisme général. Le train ! et puis quoi encore ? Première fois qu’on entend du bien de la SNCB !
La prochaine fois, je gagnerai du temps : je me tairai.