L’Internet mobile a changé la vie. L’Homo Connectus a trouvé sa voie. Partout il peut être connecté, autrement que pour des pénibles sms ou que pour écouter une musique cri-cri qui énerve ses voisins de transports en commun. Mais où est-on le mieux pour se connecter, gérer ses mails et ses commandes, écrire son blog ? Dans le train, pardi ! Pourtant, les connexions y sont aléatoires, incertaines. Elles se plantent sans arrêt.
Faites n’importe quel trajet en bagnole en Belgique : vous resterez connecté. Dans le train ? Ouille ouille ouille, non.
C’est idiot.
J’avais écrit un mail à ce sujet au ministre André Antoine il y a quelques années : faites en sorte d’améliorer cela sur tous les axes de train en Wallonie. Ca incitera les gens à prendre le train (développement durable), ça leur fera perdre moins de temps dans leurs trajets (culture et productivité), et ça diminuera le recul de la Wallonie en la matière (en 2006, un tiers des Wallons reconnaissaient n’avoir jamais surfé sur Internet). Il m’a répondu illico presto. Excellente idée ! Je vais en parler immédiatement aux opérateurs, à la SNCB, aux garde-barrières et aux vaches qui regardent passer les trains. Quel beau dare-dare namurois !
Quelques années plus tard, je me dis que le ministre Antoine n’a pas beaucoup de poids. Ou alors c’est que les vaches ont trouvé que cela leur faisait trop de concurrence. Ce matin, entre Bruxelles et Charleroi, ma connexion s’est coupée neuf fois.