Petite bite à la crème

Posté le 8 avril 2011 dans Divers

Franchement je suis désolé de la grossièreté apparente de ce titre, mais je n’en trouve pas d’autre pour parler de ces frustrés qui remplacent le débat par des jets de tartes à la crème. Ils me débectent. Et me font peur. Parce qu’ils remplacent la démocratie et la justice par de la chantilly. C’est trop facile. C’est puéril, idiot, stérile.
Voilà ce que j’ai envie de leur dire :

  • De droite ou de gauche, votre anarchisme flirte carrément avec le fascisme pour mettre à mal une démocratie que vous méprisez. Le fascisme, c’est quoi ? C’est entre autres le droit que l’on s’arroge, seul, de penser que l’on a plus raison que l’autre. L’autre qui ne pense pas comme vous est à vos yeux un con, un ennemi à abattre, à punir. Je n’ai aucune attirance particulière – que du contraire – pour l’archevêque Léonard, dont les propos m’insupportent. Mais à l’écran il me semble nettement plus digne que ses entarteurs. Javeaux ? Ca n’est pas vraiment mon ami. Mais bordel qu’est-ce qu’il me semble plus respectueux lorsqu’il maintient le débat dégoulinant de crème fraîche face à des furies qui lui mordent presque le nez… A sa place, moi, je serais parti.
  • En agissant de la sorte, vous vous montrez aussi idiots que n’importe quel Dupont-la-joie ou macho-à-l’eau-de-cologne qui préfère taper avant de causer. On savait les trouver dans les western spaghetti, les films de Ken Loach ou à la Foire du Midi. On les trouve maintenant, ces justiciers atteints de beaufisme attardé, dans des cercles intellos frustrés et poujadistes qui utilisent les grosses ficelles d’un populisme facile et flagorneur, racoleur. Vous savez, mes petits cons, ces salauds qui lynchaient les nègres et les peaux rouges, ils avaient autant de succès que vous auprès de tous leurs pairs tout autant frustrés. Vous êtes l’engeance de ces mal baisés du système, qui préféreront toujours rire gras plutôt que d’oser faire des choix.
  • Parce qu’en plus vous semblez ignorer l’extrême violence que votre geste représente. Ca ne doit pas être facile de faire face à une tarte qui vous arrive dans la gueule en une seconde. Soudain. Inattendue et souvent par derrière. Ca doit être réellement mais réellement traumatisant. On est pris en traître, oui en traître. Lâchement. Traître lâche, les mots sont là et incontournables. Vous vous croyez courageux. Mais en fait vous n’êtes que des pleutres, qui n’osez pas utiliser les armes de la démocratie. Non, ces armes ne sont pas pour vous. Vous, vous êtes une élite, qui ne doit pas s’abaisser à accepter la démocratie participative. Je ne pense pas comme vous ? Hop ! une tarte dans la gueule. Et plus tard, ce sera une bombe, une balle de revolver, un couteau dans le dos. Un lynchage sous les hourras. Une… lapidation.
  • Vous êtes prêts, j’en suis sûr, à mettre la main sur le coeur en jurant votre attachement à une justice démocratique. Mais vous la bafouez, la justice. Vous êtes procureur, juré et juge à la fois. Et il n’y a pas de droit à la défense. Hop ! Pouvoir occulte, vous instruisez votre affaire dans le plus grand secret, et vous passez à la sanction. Une telle justice n’existe plus dans quasi aucun Etat, à l’exception de quelques dictatures finissantes. La justice chinoise est un exemple vertueux à côté de votre justice même pas dissimulé sous une espèce de simulacre. Non, votre voix a tranché et que justice soit faite ! Il n’y a que le terrorisme et la maffia qui agissent encore de la sorte. Bravo !
  • Vous vous enflammez en ce moment, et ça fait réellement peur. Tous les jours et de plus en plus. Le Gloupier a fait des émules, gloup gloup, entartons entartons, c’est toujours plus facile que de chercher les compromis. Bientôt on entartera le chat du voisin parce qu’il miaule pas comme les autres. Ou le voisin du chat parce qu’il baise différemment. Stop ! me direz-vous. Parce que vous me prétendrez que vous ne vous en prenez jamais aux plus faibles mais seulement aux puissants. Mais quelle puissance naturelle avez-vous alors pour vous auto-instaurer en justiciers des puissants ? Oui, vous me débectez.
  • Et puis, suprême audace qui m’a inspiré ce titre un peu vulgaire : oui, vous êtes des petites bites. Sur cette vidéo où Léonard apparaît en merveilleux à la crème fouettée, vous, comment donc apparaissez-vous avec la complicité de vos potes journalistes qui s’éloignent alors de leur rôle ? Floutés ! Vous n’osez pas montrer vos belles petites gueules d’ange devant monseigneur l’évêque, oh qu’elle est courageuse la jeunesse militante ! Vous connaissez le Ku Klux Klan qui lynchait à toute berzingue ? Eux aussi avaient un floutage de l’époque avec leurs cagoules blanches. Eux aussi avaient des petites bites de rien du tout.

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