Le Prince Laurent vient de se rendre en République démocratique du Congo, apportant de facto son soutien à Kabila à quelques mois d’une échéance électorale cruciale. Or, le Gouvernement Leterme et le Palais royal lui avaient demandé de ne pas y aller.
Dans la mesure où la famille royale n’a pas le droit d’exprimer des points de vue politique sans l’aval du gouvernement, le prince, en n’obtempérant pas, a donc commis une faute. Cette faute est doublée du fait que pour s’y rendre, avec une suite de plusieurs personnes, le prince a dû puiser dans la dotation qui lui est donnée au titre de membre de la famille royale. C’est donc clairement un détournement de fonds, ou un abus de bien social. Cet argent a été détourné de sa finalité malgré les mises en garde préalables. Ce n’est pas pour cela que les contribuables, nettement moins aisés, cotisent pour financer Laurent de ses 300.000 euros par an.
Dans le droit du travail, la sanction est claire : licenciement pour faute grave sans droit aux allocations de chômage. Pour le prince, la solution est toute trouvée : suppression totale de toute dotation. Il y va de la crédibilité du pays, de sa politique étrangère, de sa monarchie, que cette décision soit prise définitivement. Il ne s’agit plus de maladresse, mais bien de sabotage commis sciemment. Votre Excellence ou Monseigneur, je ne sais pas, la porte est là.
Entre le bye bye Belgium et le bye bye Laurent, franchement je préconise le second.