Les employés de la Stib en ont marre et le font savoir. Ils se font insulter, voire frapper dessus, et disent que ça suffit. On peut les comprendre. La Stib n’a toutefois pas les moyens de sa politique. Entre autres choses parce que la sécurité et la mobilité à Bruxelles sont les victimes des négociations communautaires qui n’avancent pas.
Seule solution présentée à ce jour : le recours à des vigiles privés.
Mais au nom de la défense des services publics, le PS dit non. Et dès lors, Onkelinx propose de recourir à… l’armée ! Comme en Tchétchénie, en Chine ou en Libye… L’armée dans le métro !… Mais l’armée elle-même n’en veut pas. On ne s’improvise pas agents de sécurité, disent-ils à raison.
En fait, moi j’en ai marre de ces points de vue idéologiques. Service public ou pas, on veut un métro qui marche et des journées en sécurité. Or, le niveau de satisfaction des clients de la Stib est affolant. Tout le monde en rigole. Que les politiques balaient d’abord devant leur porte, avant de faire appel aux colonels. Onkelinx n’avait pas tellement regardé à son point de vue idéologique lorsqu’elle s’était associée à des Loups Gris, néo-fascistes turcs, pour faire le plein de voix à Schaerbeek.
Je veux rappeler ici deux moyens de très rapidement améliorer le climat au sein de tous les véhicules de la Stib :
- Améliorer l’information des clients. C’est connu, un client mal informé en cas de pépin râle et le fait savoir. A l’inverse, un client bien informé patiente plus facilement et se sent respecté. Or, l’information du voyageur à la Stib est caricaturale. Les systèmes ne fonctionnent pas, et les chauffeurs ne sont absolument pas formés à cela.
- Ne prendre que des administrateurs et dirigeants qui sont des habitués des transports en commun. C’est tellement facile, cela. Pour autant bien sûr qu’on n’exige pas comme premier critère la carte du bon parti…
Parfois, quand on met les idéologies de côté, franchement, on peut aussi trouver des solutions pragmatiques.