Un jour, un chauffeur de bus, justement excédé par une voiture mal garée qui nous bloquait, m’a dit que les amendes dans ce cas étaient de 200 euros la minute par véhicule de la Stib bloqué. Bien. Je n’ai pas vérifié, mais trouve cela parfaitement logique.
Ce matin de grève générale des transports en commun bruxellois, je fais le compte. Un sale connard a agressé hier un conducteur de métro, l’envoyant à l’hôpital avec un bras cassé. L’agresseur a été arrêté et c’est bien fait pour lui. Et tout le personnel de la Stib s’est mis en grève. Alors, imaginons que les 73 lignes de métro, tram et bus ont en moyenne et en permanence chacune quatre voitures dans chacun des deux sens. Cela fait donc 584 véhicules bloqués. Sans compter le service de nuit, le réseau fonctionne, grosso modo, de 5h à 0h. Ce qui fait 1.140 minutes. 584 véhicules x 1.140 minutes x 200 euros la minute, cela fait donc une amende coquette de 133.152.000 euros à réclamer au beau salaud qu’on espère encore dans sa cellule.
Je soutiens donc la Stib dans le procès qu’elle va intenter, je l’espère, contre ce foutu connard. Au moins, ça lui permettrait d’améliorer son service, qui en a bien besoin. Tiens, au fait, que dit le site Web de la Stib à propos de cette grève ? Rien. Si ce n’est qu’une attestation sera bientôt disponible pour les employeurs et les écoles… Quand une entreprise dont des employés se font agresser et dont les dizaines de milliers de clients restent sur le pavé se contente de promettre des attestations, eh bien, vous savez quoi, je me dis que la planète est bien mal embarquée…