Waltz with Bachir : à voir !

Posté le 20 septembre 2008 dans Divers

Ca fait longtemps que je n’avais plus été au cinéma. Souvenons-nous des séances de notre enfance des années 60. On ne plongeait pas illico presto dans le film. On s’y préparait. Eh bien, hier soir, ce fut la même chose.

Ca commence dans le parking. Il y a des travaux à la Toison d’Or. Mais cela, vous l’ignorez si vous entrez dans le parking. Sauf que vous ne savez plus en sortir pour atteindre les cinémas. L’ambiance est au suspense lorsqu’on croise plusieurs couples égarés allant ça et là. Chacun y va de son hypothèse : on va par là ! Et nous par ici. Aucune solidarité entre spectateurs. Peut-être en trouvera-t-on morts d’épuisement et de déshydratation dans un coin lors de l’inauguration de la nouvelle Fnac. Les héritiers devront payer bonbon pour récupérer la voiture ! Les parkings, c’est cher mais ça ne communique pas bien.

Ca continue avec les pubs. Un combat extrêmement violent et cru entre femmes. Des femmes qui se battent pour des fringues. Faut-il pas être idiotes ?! Qu’est-ce donc ? Une pub pour un tarif Proximus. Avec ce tarif si préférentiel, elles ne devront plus se battre pour acheter leurs fringues ! Sexisme ou bêtise ? Les deux, mon général ! Il faudrait donner le Nobel de la Paix à Proximus.
La pub suivante est plus poétique. Une courbe toute en couleurs nous entraîne, on la suit, elle devient ascendante, elle nous intrigue. Walibi ? Non : Fortis. Un crédit bien réfléchi, ça vous change la vie. Eclats de rire dans la salle. Ils ont bien choisi leur semaine.

Et puis le clou du spectacle, celui pour lequel on est venu : Waltz with Bachir. Pour bien respecter ma nostalgie des cinémas de mon enfance, ce film est à la fois le documentaire et la fiction. Extraordinaire. Un traitement de l’Histoire comme on ne l’a jamais fait : c’est un documentaire en dessin animé. Une dénonciation du laxisme de l’armée israélienne lors des massacres de Sabra et Chatila. Mais aussi une belle thèse sur la capacité du cerveau à modifier notre mémoire. C’est à la fois horrible et beau. Beau pour des décors et une lumière comme on n’a jamais vu dans un dessin animé. Epoustouflant. Beau aussi pour la musique, présente mais discrète. Et dont la discrétion appuie bien la dénonciation. Horrible pour les faits. Pour la guerre, la peur, la souffrance, la mort. Le peu de cas que l’on fait de la vie humaine. Pour la chance aussi, que ceux qui restent en vie ont de pouvoir vivre avec d’atroces souvenirs.
C’est pour tout cela qu’il faut voir Waltz with Bachir. En évitant le parking de la Toison d’Or.

un commentaire pour Waltz with Bachir : à voir !

  • mona dit :

    en effet, ce film est merveilleux de tous les points techniques et artistiques, cependant , s’il veut se reclamer documentaire alors là je suis pas d’accord. Ce film a pour but de décupabiliser les israéliens des massacres de Sabra et Chatila et de tout rejeter sur les milices chrétiennes du Liban. La réalité des évènements n’est pas ainsi. Quel responsable militaire israélien aurait accepter que quiconque autre que ses soldats mette des habits de militaires israéliens ?
    comment ils auraient accepter que quelques dizaines de milices libanais rentrent dans le camp, seuls la nuit tandis que les soldats de l’armée régulière israélienne, ignorants, innocents et candides, attendent gentillement dehors ? je crois que le réalistaeur était toujours amnésique quand il a fait son film, et c’est toujours le cas des israéliens quand ils sont accusés de massacres et d’atrocités…et des massacres, ils en ont beaucoup fait….et c’est toujours des films de propagande qui sortent chaque année…Celui qui détenait le plus gros du dossier et qui devait présenter les preuves incriminant Ariel Sharon au tribunal de La Haye a été assassiné à Beyrouth par voiture piégée, méthode typique israélienne, juste quelques mois avant la date du tribunal…. et le monde continue à les croire…

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